Le Musée de la Vieille École se trouve au 1er étage de la petite mairie des Valayans, datant de 1930.

Une fois dans les lieux, vous prendrez connaissance de la vie d’un écolier en milieu rural et au siècle dernier.

Vous découvrirez :

  • les exceptionnels costumes des « bataillons scolaires » instaurés après la guerre de 1870,
  • une salle de classe avec ses pupitres, encriers et plumes, cahiers et manuels scolaires, cartes murales destinées aux apprentissages,
  • les méthodes de travail employées et la manière dont les élèves vivaient leur scolarité autrefois.

Par ailleurs, il vous sera proposé de découvrir (ou vous remémorer) le quotidien d’un enfant à la ferme, le siècle dernier.

 

 

Les bataillons scolaires

La défaite de la guerre de 1870 contre l’Allemagne, ainsi que l’annexion de l’Alsace et de la Lorraine, ont été ressenties comme une humiliation. Un désir de revanche s’installe et c’est pourquoi, à partir de 1882, dans chaque école primaire de garçons, sont organisés les bataillons scolaires ; le but est d’initier les élèves dès le plus jeune âge à la pratique militaire. L’expérience ne durera que 10 ans. Des costumes de ces bataillons ont été retrouvés dans les greniers de la mairie de Pernes…

La  salle de classe

En premier lieu on y voit une rangée de pupitres alignée devant le bureau du maître et le tableau.

  • Le pupitre est un bureau de bois (chêne le plus souvent) à 2 places, solidaire d’un banc à dossier (impossible de se balancer comme sur une chaise.. !); une rainure empêche les porte-plumes de tomber et des encriers de porcelaine (destinés à recevoir l’encre violette) sont encastrés à la droite de chaque place (les gauchers utilisent obligatoirement leur main droite pour écrire).
  • Les cahiers sont remplis d’une écriture à la plume, soigneuse et rigoureuse; un buvard permet d’absorber l’encre encore fraîche.
  • Les manuels scolaires sont souvent recouverts de tissus récupérés.
  • La classe est tapissée de cartes murales destinées à l’apprentissage de la lecture (B.A.= BA), de la géographie (aussi de l’économie locale), de l’histoire où des scènes sont représentées (comme «nos ancêtres les gaulois» par exemple) , des sciences (les animaux de la ferme), mais aussi de la morale (ex : tu respecteras tes grands parents).
  • On y trouve aussi quelques vitrines exposant le matériel pédagogique (poids et mesures, géologie, éducation musicale…)
  • Enfin, sont exposés quelques certificats d’étude, gratification d’une scolarité réussie et méritée.

 

Comment un élève vivait sa scolarité

  • L’école est souvent éloignée de la ferme familiale, alors il faut s’y rendre à pied, à travers champs, quelque soit le temps… s’il fait froid, on apporte du bois pour chauffer la classe; il est aussi nécessaire d’apporter son repas (surtout en hiver).
  • Chaque matin une leçon de morale est écrite au tableau et commentée par la suite.
  • Les leçons et problèmes sont écrits au tableau par le maître; les élèves s’exécutent en écrivant soigneusement à la plume sur le cahier ou utilisent leur ardoise à la craie.
  • Des règles de vie sont instaurées en classe: le plus méritant a l’honneur de remplir les encriers ou d’effacer le tableau, chacun son tour il convient de nettoyer la classe, chaque veille de vacances il est nécessaire de cirer les pupitres, une récompense est attribuée à l’élève le plus économe.
  • Les séances de sport étaient menées avec du matériel spécifique comme par exemple: poids de plus de 3 kgs, corde à grimper souvent rugueuse pour les jambes nues…
  • Les jeux de cour étaient pour la plupart ceux que l’on connaît aujourd’hui (billes, osselets, corde à sauter…) 

La vie après l’école

Au préalable, il convient de préciser que les enfants participaient activement à la vie de la ferme; d’ailleurs les vacances scolaires étaient calquées sur les travaux agricoles, l’été en particulier…

Après l’école, l’élève rentrait à pied chez lui et goûtait comme il se doit. Ensuite, il convenait d’effectuer quelques tâches comme ramasser les œufs, ramasser de l’herbe pour donner à manger aux lapins, ou cueillir des feuilles de mûrier pour la culture des vers à soie … ou alors parfois aller chercher le lait (dans le secteur des Valayans, compte tenu de la qualité de la terre, les prairies ne manquaient pas et on trouvait des vaches laitières).

Une fois le travail fait, venait l’heure des devoirs: pendant que maman préparait le repas, on s’installait sur la table de la cuisine; la trousse de l’écolier était garnie des crayons taillés et retaillés tant qu’on pouvait les tenir… il ne fallait rien gaspiller !! Le visiteur pourra observer les casseroles ou chaises réparées par papa, la corbeille à repriser de maman, l’armoire remplie du trousseau (linge de maison, blouses, boutis..) que les filles confectionnaient le soir à  la veillée et en application des cours de couture dispensés à l’école.

La cuisine était la pièce principale de la ferme et servait aussi de «salle de bain», mais on ne prenait pas de bain tous les jours ! Une bassine était installée et maman, à l’aide d’un broc, y versait de l’eau chauffée dans le chaudron de la cheminée; le savon était fabriqué à la maison et on mettait une chemise en guise de pyjama (chemise qui valait vêtement pour toute la semaine…). On avait aussi droit à la cuillère d’huile de foie de morue, et parfois à la «Marie-Rose» contre les poux…

Cette vie était loin de celle que connaissent les enfants d’aujourd’hui…

Visite du Musée 

Le Musée de la Vieille Ecole sera ouvert du 26/06/21 au 29/08/21 les mercredis, samedis, dimanches de 10h15 à 12h30 et de 15h00 à 18h30.

Entrée gratuite